Au Printemps dernier, en écoutant une émission de radio, on avait appris, entre autres disparitions, celle de la moitié des hirondelles… La lecture de Printemps silencieux, un livre écrit en 1962 par Rachel Carson, a accentué le sentiment d’urgence devant la situation : quel sera ce monde, où « nul oiseau ne chante », comme l’écrivait Keats cité en exergue du livre ?
Parmi les oiseaux qu’on préfère et qu’on voudrait voir et entendre toujours, il y a d’abord les hirondelles, dont on aimait enfant aller regarder les nids construits aux poutres de la cour sans jamais se lasser des va-et-vient des parents affairés et piaillant pour nourrir leurs petits ; quand les têtes de ces derniers pointaient, c’était une jolie joie. Et puis les mésanges charbonnières, aussi, qui venaient en nuées se nourrir aux boules de graisses qu’on pendait aux branches de l’arbre de Judée planté devant la fenêtre ; quand elles sifflaient au printemps, on espérait les avoir simplement aidées à passer la mauvaise saison. Les moineaux, bien sûr, qu’on a toujours connus ; les piafs. Et tant d’autres, oui, tant d’autres.
Et vous, quel est votre oiseau préféré, celui dont la disparition vous fendrait le cœur ?
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La question du lundi : des oiseaux.
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Livre du matin / Livre du sac à main / Livre du soir.
Le matin, toujours Printemps silencieux, de Rachel Carson et Ce qui n’a pas de prix, d’Annie Le Brun (voir ici).
Dans le sac à main, l’inépuisable La voix qui t’est due, de Pedro Salinas et le numéro de septembre du Magazine Littéraire.
Le soir, Kristina Ohlsson, La fille au tatouage, en alternance avec Marguerite Yourcenar, Nouvelles orientales.